Cette année, la déclaration de la taxe d’apprentissage est accessible jusqu’au 31 mai 2022. À cette occasion, toute entreprise peut décider d’allouer 13 % de son impôt à un ou plusieurs établissements éligibles. En soutenant financièrement une école, elle tisse alors une relation privilégiée avec elle, susceptible de favoriser ses futurs recrutements et d’accroître sa notoriété.
Depuis la « Loi Avenir », du 5 septembre 2018, pour la liberté de choisir son avenir professionnel, le calcul et le versement de la taxe d’apprentissage évoluent. Appliquées à partir du 1er janvier 2020, les nouvelles modalités supposent de ne plus diviser cet impôt qu’en deux fractions (au lieu de 3 jusqu’alors).
Dans les faits, la taxe d’apprentissage représente 0,68 % de la masse salariale brute. Si 87 % sont versés aux CFA (Centre de Formation des Apprentis), pour financer les contrats d’apprentissage, le solde de 13 % est, quant à lui, attribué à l’établissement éligible librement déterminé par l’entreprise.
Par exemple, pour une société avec une masse salariale de 200 000 €, son impôt sera de 200 000 x 0,68 / 100, soit 1360 €. Sur cette somme, 176,8 € (1 360 x 13 /100) ira à l’école de son choix, alors que 1 183,20 € restant iront à un OPCO (Opérateur de Compétences, agréé par l’État).
Chaque année, à l’approche de la déclaration de la taxe d’apprentissage, les écoles éligibles déploient leurs argumentaires pour convaincre les entreprises de les aider à boucler leur budget. En effet, le solde des 13 % peut être utilisé, soit pour le financement des formations initiales technologiques et professionnelles, ainsi que l’insertion professionnelle, soit pour le subventionnement des CFA sous forme d’équipements et de matériels.
Menée de décembre à février, cette campagne de collecte s’adresse ainsi à toutes les entreprises comptant au moins un salarié, intervenant dans une activité industrielle, commerciale ou artisanale. Si le solde des 13 % doit être obligatoirement versé, il peut être réparti librement entre un ou plusieurs établissements éligibles.
Si, du côté de l’entreprise, le versement de la taxe d’apprentissage relève de la formalité administrative, les établissements, constamment en quête de moyens, mènent une concurrence acharnée entre eux. Les plus ingénieux mettent en avant les stratégies gagnant-gagnant, telles que l’anticipation des recrutements, l’évocation de projets concrets pour susciter l’adhésion et fidéliser l’entreprise…
Si la taxe d’apprentissage peut potentiellement constituer un vivier de candidats, il est absolument essentiel de la verser à des établissements susceptibles de satisfaire les besoins de recrutement de l’entreprise. Traditionnellement, grâce à ce lien financier, l’école fournit des stagiaires à l’entreprise, qui peut ensuite recruter l’élève après quelques mois. Une démarche nettement plus sécurisée qu’après une seule consultation du CV !
Par ailleurs, grâce à cette relation privilégiée, les PME bénéficient d’une meilleure visibilité. Au-delà de l’accueil de stagiaires, certaines entreprises en profitent pour nouer des liens de proximité avec les jeunes, entretenant constamment sa connaissance des formations délivrées, ciblant des compétences dont elle aura besoin demain…
Il existe des listes régionales et nationales reprenant tous les établissements et les organismes habilités à recevoir le solde de la taxe d’apprentissage. Elles sont réactualisées et publiées chaque année, le 31 décembre précédant l’appel de l’impôt.
Si vous n’avez pas le temps de les étudier et de définir le contour de votre future stratégie de recrutement, confiez cette tâche à Ad and Co, qui effectuera une pré-sélection des écoles à fort potentiel pour votre entreprise !