En France, l’accès simplifié au statut de travailleur indépendant, notamment avec le régime attrayant de la micro-entreprise, encourage de plus en plus de professionnels à sauter le pas, et lancer leur propre activité. Pour autant, beaucoup ignorent que leur statut implique aussi des contraintes à anticiper et même des risques d’échec s’ils n’ont pas bien réfléchi à leur business model. Voici quelques informations à connaître absolument avant de devenir son propre patron.
On utilise beaucoup le terme « freelance » pour désigner tous les professionnels qui exercent de manière indépendante : ils sont entrepreneurs, propriétaires de leur société et à leur compte. Le plus souvent, le statut de l’entreprise individuelle, et de la micro-entreprise, est privilégié.
Si l’on souhaite cependant séparer les biens personnels de la vie professionnelle, et éviter de devoir vendre un élément de son patrimoine immobilier pour une dette commerciale, par exemple, il peut être préférable d’opter pour un statut de société (EIRL, EURL).
Cette première décision revêt une importance capitale car, en cas de problème financier, les conséquences ne sont pas les mêmes pour une société déclarée en tant que telle et une micro-entreprise. À ce stade précoce de la création d’entreprise, il est déjà utile de demander des conseils d’expert pour faire les bons choix.
En tant que micro-entrepreneur, le professionnel ne paye de charges sociales qu’en fonction de son chiffre d’affaires : s’il encaisse 0 € pendant un trimestre entier, on ne lui demandera pas de régler une quelconque cotisation. Pour débuter, ce système rassure beaucoup, parce que l’indépendant sait qu’il peut se faire sa clientèle à son rythme, et qu’il ne devra pas faire face à des dépenses fixes handicapantes.
De plus, les recettes ne sont pas soumises à la TVA, ce qui simplifie considérablement la facturation. Logiquement, il n’est cependant pas possible de déduire la TVA des achats et investissements.
Enfin, le micro-entrepreneur a droit à l’ACCRE : pendant ses premières années d’activité, ses cotisations sociales sont réduites. Cela lui permet encore une fois de se laisser le temps d’entamer une activité, sans céder à la pression de charges sociales trop importantes.
Pour finir, la radiation du régime reste extrêmement simple sur le plan administratif, et le travailleur indépendant n’est pas emprisonné dans un régime contraignant quand il opte pour la micro-entreprise.
Bien que le régime de la micro-entreprise attire beaucoup de professionnels, tous les micro-entrepreneurs sont des travailleurs indépendants et, au même titre qu’une société de type EIRL, ils doivent répondre à certaines obligations.
Ainsi, même si les taxes sont réduites en début d’activité grâce à l’ACCRE, elles existent bel et bien. Et puisque l’on commence souvent à voir son chiffre d’affaires augmenter au bout de 3 à 5 ans quand on lance une activité, c’est lorsque l’ACCRE perd son effet que le poids des cotisations sociales peut devenir particulièrement lourd à porter : il faut anticiper cette étape !
Plus généralement, un travailleur indépendant, bien qu’il soit libre d’organiser ses horaires et conditions d'exercice, est soumis à une obligation de résultat s’il souhaite viabiliser son modèle. Il doit parallèlement faire face, quotidiennement, à un certain nombre de tâches administratives qui nécessitent beaucoup de rigueur.
En somme, s’installer à son propre compte demande beaucoup de connaissances, mais aussi une étude de marché pour déterminer la faisabilité du projet. Ad and Co’ est en mesure de vous guider, en fonction de votre situation propre, sur les meilleures directions à prendre : sollicitez nos conseillers !
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